La Grèce refuse un contrôle européen de son budget

La Commission européenne a annoncé samedi 28 janvier qu'elle veut « renforcer » la surveillance des finances publiques de la Grèce et aussi acccroître ses « capacités » à Athènes. Mais elle prend soin de préciser que l'Etat grec devait rester souverain. Une annonce qui intervient après la proposition faite notamment par l'Allemagne d'un contrôle européen du budget de la Grèce.  Athènes a réagi immédiatement à cette proposition.

La Grèce exclut d'être mise sous le contrôle permanent de l'Union européenne pour la conduite de sa politique budgétaire. Cela relève à l'évidence de la souveraineté nationale et la Grèce refuse même de discuter d'une telle éventualité, qui d'ailleurs impliquerait une modification des traités européens, explique-t-on à Athènes.

Il n'en demeure pas moins que la Grèce confirme bel et bien l'existence d'une note présentée à l'Eurogroupe en ce sens et qui aurait le soutien de plusieurs membres de la zone euro dont l'Allemagne.

L'Allemagne s'est toujours montrée particulièrement sévère avec le pays le plus en danger de la zone et un parlementaire évoquait récemment la mise en place d'un commissaire européen pour mettre en œuvre la rigueur en Grèce.

Les pays européens s'inquiètent, en effet, de la difficulté, tant au plan politique que social, du gouvernement à sortir de la crise en imposant encore plus d'austérité à l'économie grecque. D'où l'idée qui court à Bruxelles d'un pilotage de la réduction du déficit budgétaire grec par les institutions européennes qui outre le Conseil pourraient aussi prendre des décisions.
 

Partager :