C’est indéniablement la reprise du secteur aéronautique. L’avionneur Boeing a annoncé, mardi 13 décembre 2011, une commande ferme de 208 Boeing, 737 monocouloirs d’un montant de 19 milliards de dollars, par la compagnie américaine à bas coûts Southwest. Cette commande intervient après celle effectuée par la compagnie Emirates de 50 Boeing long-courrier 777 pour 18 milliards et celle du transporteur indonésien Lion Air de 230 Boeing moyen courrier 737 pour 22 milliards de dollars.
Son concurrent Airbus annonce, lui aussi, des commandes record : 1 500 commandes net pour 2011. Le constructeur européen, filiale du groupe EADS, bénéficie du succès de son monocouloir A320 NEO, qui promet une économie de 15% de kérosène. Les deux avionneurs n’ont jamais autant livré d’avions, avec 530 livraisons pour Airbus et 480 pour Boeing.
Le développement du low cost
Cette reprise du secteur s’explique par l’augmentation du nombre de vols dans le monde qui devrait atteindre 3,3 milliards en 2014, selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), dont près de la moitié pour le seul continent asiatique. La région Asie-Pacifique a, en effet, profité des forts taux de croissance enregistrés dans de nombreux pays de la zone, et notamment en Chine.
Le développement des compagnies à bas coûts est également à l’origine de cette embellie du secteur. Symbole de ce dynamisme, la croissance de la compagnie malaisienne à bas coût Air Asia, qui a doublé son bénéfice en 2010 et prévoit l’ouverture de nouvelles lignes vers l’Europe, l’Afrique et l’Inde. La luxueuse Singapour Airlines a, elle aussi, lancé une filiale low cost. Et dans les prochains mois, l’australienne Qantas et la japonaise Air Nippon Airways devraient également se lancer dans l’aérien à bas coût.
Multiplication des embauches
Pour honorer ses nombreux contrats, l'avionneur européen Airbus devrait poursuivre sa politique de recrutement, alors que de nombreux groupes français multiplient les plans de réduction de coûts et donc de postes. Ainsi, après avoir recruté plus de 4 000 personnes en 2011, Airbus devrait en embaucher « au moins autant » en 2012, selon Fabrice Brégier, le directeur général de l'avionneur européen.
Destinés pour moitié aux sites français, pour l’essentiel celui de Toulouse, ces recrutements, qui concernent à 40% des ingénieurs, sont très largement dévolus au programme A350, dont le début de l’assemblage est prévu en 2012. Ces embauches répondront également à la montée en cadence de la production de l’A320.
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