Dexia étant la banque des collectivités territoriales, il sera donc difficile de trouver le moindre élu opposé à son sauvetage. Mais cela n'empêche pas certains députés de se poser des questions sur la façon dont l'affaire est gérée, comme le député et ancien Premier ministre socialiste Laurent Fabius : « Il y a trois ans, le gouvernement est venu pour trouver plusieurs milliards en disant : ‘On a la solution, aucun problème !’ On se trouve aujourd’hui dans une situation où malheureusement la banque est en quasi faillite. Je crois que le gouvernement nous a trompés ».
Il y a aussi ceux qui contestent la méthode, le fonctionnement et surtout le financement actuel du système bancaire. « On ne peut s’en sortir que par le contrôle des banques et la recapitalisation, via le contrôle monétaire, assure ainsi le député UMP et membre de la droite populaire, Jacques Myard. Vendre, compartiment par compartiment, en mettant dans une société de défaisance les mauvaises dettes toxiques de Dexia, ça résout peut-être un cas, mais il y a tout ce qui va suivre derrière. On est donc à la veille d’un mouvement systémique sur les banques ».
Le gouvernement se veut pourtant rassurant à ce sujet. La porte parole Valérie Pécresse affirme qu'il n'y a pas de rapport entre la situation de Dexia et celle des autres banques françaises.