En France, les sites labellisés par l’Unesco pas si rentables que ça

Pendant les vacances d'été les touristes français et étrangers visitent volontiers les richesses du patrimoine naturel ou historique. Dans leur choix le classement d'un site au patrimoine mondial de l'Unesco est important, mais les retombées économiques des villes concernées sont souvent décevantes.

Pour les élus locaux le classement au patrimoine mondial de l'Unesco c'est la promesse d'un développement économique rapide et de créations d'emplois. Et afin de favoriser ce développement, les collectivités locales dépensent des sommes importantes et attendent un retour sur investissement.

De fait le label Unesco suscite généralement un afflux de touristes. Ainsi, la ville d'Albi dans le sud-ouest de la France, classée il y a un an, a vu la fréquentation de ses sites progresser de 30 à plus de 50% et les commerces de proximité en ont largement bénéficié. Mais pas l'hôtellerie, car les touristes ne font que passer.

A l'exception des monuments incontournables comme le château de Versailles, l'attrait de ces sites labellisés est souvent surévalué par ses promoteurs, à l'inverse, les coûts d'entretien sont minimisés dans les prévisions budgétaires.

Le pactole est rarement au rendez-vous. A tel point que la Cour des comptes a dû mettre en garde, dans l'un de ses rapports annuels, contre les risques financiers encourus par les communes et départements qui s'engagent excessivement dans ces projets touristiques.

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