A en croire la Chambre de commerce européenne en Chine, c'est toute la procédure d'appels d'offres sur les marchés publics qui est viciée. A commencer par la définition même de l'objet du contrat. Elle repose le plus souvent sur la commande de produits issus d'un catalogue, lui-même conçu pour exclure certaines entreprises.
A cela, s'ajoutent des contraintes techniques supplémentaires que les autorités imposent pour se débarrasser de certains prestataires. Ensuite, la publication de l'appel d'offres n'obéit pas à une procédure standard, ce qui contribue à la rendre opaque. Enfin, elle est souvent publiée in extremis, lorsque les décisions sont pratiquement prises.
Pour les entreprises européennes, il est donc impossible dans ces conditions d'avoir une chance de remporter un quelconque contrat public. Leur participation dans ce marché qui représente environ 20% de l'économie chinoise reste donc des plus marginales.
Seule exception : les appels d'offres concernant les flottes de véhicules de fonctionnaires chinois, pour lesquels les constructeurs européens sont bien positionnés.