Avec notre correspondant à Washington, Pierre-Yves Dugua
Le gouverneur de la Banque centrale de Chine n’est même pas venu à Washington pour le G20 et une fois de plus Pékin réussit à bloquer une partie des maigres progrès des pays des plus riches en vue de coordonner leurs politiques économiques.
Le G20 qui regroupe les responsables de 85% de l’économie mondiale est tout de même tombé d’accord sur les formules en vue de mesurer quatre indicateurs derrière les déséquilibres qui déstabilisent l’économie de la planète. Il s’agit du déficit budgétaire, de l’endettement public, de l’épargne et de la balance des paiements courants.
La Chine bloque pour l’instant la prise en compte des surplus de changes dans ses normes. Assise sur trois mille milliards de dollars de réserves, elle veut empêcher que les pays occidentaux l’obligent à réévaluer sa monnaie.
La France, qui préside le G20 cette année, espère qu’au mois de novembre au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement à Cannes une étape supplémentaire sera franchie avec la production d’une liste de pays qui, au regard de ces mesures, devront réajuster leurs politiques fiscales et monétaires pour le bien commun.