Perspectives économiques: que réserve l’année 2011 ?

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié, mardi 25 janvier 2011, son rapport annuel sur les perspectives économiques mondiales. L’institution de Washington a revu à la hausse toutes ses prévisions pour 2011 et cela dans toutes les régions du monde.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de réviser à la hausse ses prévisions de croissance pour 2011. Le FMI table aujourd’hui sur une croissance mondiale de 4,4% contre 4,2% il y a trois mois. La reprise dans les pays émergents devrait être plus importante que dans les pays industrialisés.

Avec une croissance de 9,6% attendue en 2011, la Chine est la principale locomotive de cette relance mondiale. Ce mouvement est suivi par l’ensemble des pays de la région Asie, et notamment l’Inde (8,4%). La reprise américaine devrait être plus vigoureuse qu’en Europe. Le FMI prévoit une croissance de 3% de l’économie américaine, contre 2,3% auparavant. Pour la zone euro, la prévision a été laissée inchangée à 1,5%.

Chômage élevé aux Etats-Unis

Cette reprise aux Etats-Unis est due à la prolongation de réductions d’impôts en vigueur depuis 2003. Mais le FMI ne cache pas sa préoccupation pour l’économie américaine. « Les Etats-Unis sont toujours confrontés à un chômage élevé, à la fragilité des finances des ménages et au marasme de l’immobilier », explique le rapport.

Pour sa part, l’Afrique subsaharienne connaît une croissance relativement stable depuis plusieurs années, avec un taux de 5,5% en 2011 et de 4,6% pour l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Mais le FMI souligne un risque particulier : la volatilité des prix des matières premières (carburant et denrées agricoles) qui sont à leur plus haut et qui pourrait mettre en péril ces chiffres. 

Le FMI pour une appréciation du yuan

L’activité reste vigoureuse dans les économies émergentes, mais attention aux risques de surchauffe, le FMI évoque notamment quelques signes d’emballement, provoquée en partie par des entrées importantes de capitaux ou dans certains cas une monnaie sous-évaluée. Pour Olivier Blanchard, le directeur du département des études du FMI, « une appréciation rapide de la devise chinoise, le yuan, serait logique et raisonnable pour la Chine et le reste du monde ».

Cette faiblesse du yuan introduit, en effet, une distorsion de concurrence, puisqu’elle favorise les produits chinois à l’exportation. Pour les Américains, la sous-évaluation du yuan fausse l’équilibre du commerce international et met en péril la reprise de l’économie mondiale. L’institution de Washington est également préoccupée par la santé du système financier de la planète. Le FMI s’inquiète notamment de l’explosion de la dette de certains Etats liés au coût des plans de relance et à la montée du chômage.

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