La pression des Etats-Unis et l’insistance de l'Europe n’y auront rien fait. La Chine veut aller à son rythme dans la réévaluation du yuan, donc de manière progressive, plutôt que par une thérapie de choc. Pékin estime avoir fait des progrès : depuis juin, sa monnaie est montée de 2,4% face au dollar, après deux ans de quasi-immobilité.
Les analystes renchérissent : ils sont d'avis que le cours du yuan va continuer à grimper, à un rythme très lent, probablement une hausse de 1 % d'ici à la fin de l'année. Cette perspective ne satisfait pas du tout les Etats-Unis, les Européens et les Japonais qui voudraient une réévaluation plus importante et plus rapide.
Pour les autorités chinoises, il n’en est pas question. Selon elles, une appréciation du yuan entre 20 et 40%, demandée par les Occidentaux serait un désastre économique. Cela se traduirait par la fermeture de beaucoup d'entreprises chinoises exportatrices et par des licenciements en masse. La Chine continue pour sa part à profiter de la faiblesse de sa monnaie, ce qui avantage ses exportations, le moteur de la forte croissance chinoise.