Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
En milieu de journée, ce mardi 23 novembre 2010, le ministre des Finances Georges Papaconstantinou s’est déclaré satisfait des résultats des six mois de sévère politique de rigueur, en particulier de l’importante diminution du déficit public de six points, au lieu des cinq points programmés par les représentants de l’Union européenne et du FMI.
Des résultats conformes au plan de redressement de l’économie nationale, exigé par les experts de la troïka pour l’octroi de la troisième partie de l’aide financière à la Grèce, décidée au printemps dernier. Neuf milliards d’euros seront donc déposés début décembre, dans les caisses de la Banque centrale hellénique.
Un tour de vis pour le secteur public
Mais de gros progrès restent à faire, a souligné le ministre, pour réduire les dépenses injustifiées, surtout le gaspillage dans le secteur sensible de la santé, un secteur qui représente en Grèce 6% du Produit intérieur brut, soit le plus gros pourcentage des pays de l’Union.
Gaspillage injustifié, également dans de nombreuses entreprises publiques, surtout dans celles créées à la va vite, pour des raisons de clientélisme politique en 2009, quelques mois avant l’arrivée au pouvoir de l’actuel gouvernement socialiste de Papandreou.
Athènes promet maintenant des mesures de rigueur supplémentaires. Un tour de vis pour le secteur public, avec le remplacement d'un seul fonctionnaire partant à la retraite sur cinq l'an prochain. Révision à la hausse également des privatisations déjà annoncées, avec un objectif de recettes de sept milliards d'euros sur trois ans.