A l'issue de sept mois d'enquête dans une dizaine de pays, les membres du consortium international des journalistes d'investigation affirment que les pêcheurs mettent en danger l'espèce en dépassant leurs quotas.
De leur coté, les autorités feraient semblant de l'ignorer tant est lucratif le marché noir du thon rouge, évalué en milliards de dollars. Cette enquête accuse même le ministère français de l'Agriculture de falsifier les chiffres concernant les prises.
Depuis 2008, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, l'Iccat, a tenté de renforcer les contrôles, mais toujours selon cette étude, les thoniers se sont déplacés vers des zones moins surveillées comme l'Afrique du Nord pour poursuivre tranquillement leur activité.
On considère que les stocks de thon rouge de l'Atlantique occidental ont diminué de près de 75% en 40 ans. La prochaine réunion de l'Iccat mi-novembre devrait encore réduire les quotas de pêche mondiale du thon rouge. Une mesure qui risque de s'avérer peu efficace si elle n'est pas davantage respectée que les précédentes.