La conférence de la Cites refuse d’inscrire le thon rouge sous sa protection

Le commerce du Thon rouge ne sera pas réglementé par la CITES, actuellement réunie à Doha au Qatar. Les 150 pays membres de la conférence appelés à débattre jeudi 8 mars 2010 sur cette question ont rejeté par vote la proposition de classement du thon rouge en Annexe 1 qui en aurait interdit tout commerce international. Une victoire pour les partisans de la pêche menés par le Japon qui a donc réussi à rassembler une forte majorité en sa faveur au sein de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.

Les votes sont sans appel. La proposition amendée par la Cour européenne pour un classement en Annexe 1 du thon rouge avec un différé d'exécution, à été rejetée par 72 voix contre 43 avec seulement 14 abstentions. La proposition de Monaco, qui œuvrait aussi pour un classement en annexe 1, à été également rejetée par 68 voix contre 20 avec 30 abstentions.

Ces deux propositions ont été mises au vote après seulement trois heures de vives discutions où il a été question principalement de procédures et de la position européenne. Une position mal placée aux yeux de certains pour donner des leçons de conservation, alors que l’Europe a beaucoup tardé à promouvoir des mesures sérieuses sein de l'ICCAT, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, en charge de la gestion de cette pêche.

Les débats ont été écourtés sur la demande de la Libye, courcircuitant d'après certains observateurs, l'étude des amendements que proposait la principauté de Monaco et l'offre européenne de créer un groupe de travail. Un résultat qui confisque l'avenir de l'espèce aux pêcheurs et qui confirme la position japonaise qui a su trouver les arguments pour se faire entendre.

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