C'est la Hongrie qui a mis le feu aux poudres jeudi dernier, 3 juin 2010, avec des déclarations pour le moins inquiétantes de ses nouveaux dirigeants qui s'estiment dans une situation comparable à celle de la Grèce. Depuis, le gouvernement hongrois a fait machine arrière pour tenter de rassurer les marchés. Mais l'euro continue de chuter : face au yen, la monnaie européenne est à son plus bas niveau depuis plus de huit ans.
Rien de dramatique, estiment pourtant les autorités européennes, à l'instar de Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe. Il était l'invité de l'émission Internationales sur RFI le 6 juin : « J’étais surpris par la rapidité de la chute. Mais je ne suis pas, moi qui ne parle jamais du taux de change, inquiété par son niveau actuel. L’euro et la zone euro apparaissent comme affaiblis. Toute rumeur, toute phrase mal réfléchie, donne lieu à des mouvements irrationnels de spéculation et de réaction », a- t-il conclu.
Jean-Claude Juncker se veut rassurant. Les marchés et les analystes eux sont beaucoup moins optimistes, comme en témoigne ce mini-sondage effectué par le Sunday Telegraph auprès de 25 économistes. Il indique que près de la moitié d'entre eux estime qu'en raison de cette crise financière la zone euro aura tout simplement éclaté dans les cinq prochaines années.