Devant 800 Algériens, Souad Massi débute son concert avec Le Bien et le Mal, chanson symbolique, « pour remercier le courage et la maturité des manifestants et des manifestantes en Algérie. Je voulais leur prêter ma voix pour être un peu à l’écoute de la rue d’Algérie. Il faut être vigilant pour voir comment on va réaliser cette transition, avec qui, dans quelles conditions. »
Dans la salle, des activistes politiques indépendants comme Samir Yahiaoui, co-organisateur du concert, demandent le départ de tout le système incarné par Bouteflika : « Le civisme est dans la rue et la sauvagerie est dans le système. Il y a une confiscation de l’indépendance en 1962. On a libéré la terre, mais pas le peuple. Maintenant, on va libérer le peuple. »
« Il n’y a pas de retour en arrière »
Pour le public, le seul héros est le peuple : « Il n’y a pas de retour en arrière. C’est fini ! » « Malgré le fait qu’on est loin et qu’on est dans un autre pays, on est toujours là avec eux, corps et âme. »
Les bénéfices du spectacle de Souad Massi seront reversés à l’association SOS Villages d’Enfants de Draria, située près d’Alger.