Simón Vélez a posé en face de la vieille ville d'Arles, sur la rive droite du Rhône, un spectaculaire pavillon de bambou démontable et solide comme de l'acier. 80 m de long sur 15 de large. 1000 mètres carrés pour abriter 40 photographies sublimes en noir et blanc d'espaces naturels ou de moines en méditation signées Matthieu Ricard.
L'interprète français du Dalaï Lama, docteur en génétique cellulaire, installé dans l'Himalaya depuis les années 1970, a publié une dizaine de livres de photographies pour partager sa philosophie, ses voyages, ses rencontres et la beauté du monde. À 69 ans, Simón Vélez, star de l'architecture éco-responsable et recyclable, partage ses valeurs spirituelles.
La banalité du bien
« Quand nous avons dessiné la structure, on s’est rendu compte que cela ressemblait aux cases traditionnelles qu’on retrouve près du fleuve Orénoque, en Amazonie. Les peuples autochtones y vivent en communauté, avec des valeurs qui font de leur maison commune un lieu empreint de spiritualité. »
À Arles, la grande case de bambou de Simón Vélez forme un écrin parfait pour contempler les photographies de Matthieu Ricard. Tous deux, sans se connaitre vraiment, et chacun à sa manière, souhaitent émerveiller, donner envie de protéger et partager ce que Matthieu Ricard appelle la banalité du bien.