Pour le cinéma français à l'étranger, les voyants sont au vert. 111 millions d'entrées dans le monde en 2015. Certes, c'est un peu moins que l'année précédente, mais les recettes sont en forte hausse : 216 millions d'euros en 2015, c'est 27 % de plus qu'il y a 10 ans !
Pour la deuxième année consécutive, il y a plus de spectateurs pour les films français à l'étranger qu'en France. La Chine est devenue le premier marché des films français à l'étranger, avec près de 15 millions d'entrées en 2015. Comédies, films d'action ou films d'auteur, c'est la diversité du cinéma français qui fait sa force. Taken 3, produit par Luc Besson, et Le Petit Prince - un dessin animé réalisé par l'Américain Marc Osborne, mais produit par les entreprises françaises Onyx Films et Mikros - sont les films français les plus vus à l'étranger l'année dernière.
Un fonds d'aide à l'exportation
Mais pour que la tendance soit durable et ne dépende pas du succès d'un seul film, le CNC vient de se doter d'un fonds d'aide à l'exportation de 12,5 millions d'euros. « Il vise vraiment à encourager les exportateurs français à aller sur les nouveaux marchés, les plateformes vidéo, mais aussi les nouveaux territoires en Asie, en Amérique latine et en Afrique qui deviennent essentiels sur le marché du cinéma et de l’audiovisuel, affirme Frédérique Bredin, la présidente du CNC. On veut les encourager de conquérir ces nouveaux marchés et à exporter bien davantage de films français, de manière plus structurelle. »
Justement, pour l'avenir, le CNC mise sur l'émergence d'un réseau de salles art et essai en Chine et l'ouverture de nouvelles salles Pathé ou Bolloré en Afrique.