Alors que le bras de fer entre les salariés d’i-Télé et leur direction se prolonge, Audrey Azoulay et Myriam El Khomri sont entrées dans la mêlée. Après avoir rencontré des représentants du personnel la semaine dernière, les ministres de la Culture et du Travail ont reçu ce lundi Jean-Christophe Thiery et Gérald Brice, respectivement président du directoire et directeur général des antennes de Canal+, et Stéphane Roussel, le directeur général chargé des opérations à Vivendi, la maison mère de Canal+.
La direction de Canal+ serait prête à des compromis sur trois points, d'après Audrey Azoulay. Tout d'abord, la rédaction d'une charte et la mise en place d'un comité d'éthique. En ce qui concerne la séparation des fonctions de directeur général et de directeur de la rédaction, l'une des principales revendications des grévistes, Serge Nedjar serait secondé par un adjoint issu de la rédaction.
Rien, en revanche, sur Jean-Marc Morandini. L'animateur mis en examen dans une affaire de corruption de mineurs conserverait son émission, peut-être légèrement remaniée. Rien non plus sur le projet stratégique et éditorial que réclament les salariés qui s'inquiètent des difficultés économiques et des audiences en baisse que connaît i-Télé. Stéphane Roussel affirme que la chaîne d'information ne deviendra pas une chaîne de divertissement.
Reste maintenant à savoir si les salariés de la chaîne jugeront ces propositions suffisantes. Les salariés ont voté ce lundi à 84 % la poursuite de la grève jusqu’à demain midi.
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