Le film de sa vie, ce fut Gandhi. Un projet colossal qu’il porta à bout de bras pendant plus de vingt ans en tant que producteur et réalisateur. Et à raison car en 1982, Gandhi triomphe aux Oscars avec 8 statuettes dont celle du meilleur film du meilleur metteur en scène et du meilleur acteur pour Ben Kingsley. Le succès est tel qu’Attenborough est anobli par la Reine, une consécration pour cet homme qui est depuis 1942 un visage familier des écrans britanniques.
Le cri de la liberté
Acteur dans de multiples comédies britanniques, Attenborough passe à Hollywood après la guerre. Il y joue dans La grande évasion ou Le vol du Phoenix, puis sans doute déçu par les rôles qu’on lui propose, il décide de devenir producteur et de passer derrière la caméra en 1969. Son premier film Ah que la guerre est jolie, et plus tard son portrait de Winston Churchill, lui valent un succès d’estime. Après le triomphe de Gandhi, il va alterner projets légers comme Chorus Line et des films plus sérieux tels que Chaplin, un échec commercial, ou encore Le cri de la liberté (Cry freedom), sur le militant anti-apartheid sud-africain Steve Biko. Le film, sorti en 1987, avait été immédiatement interdit en Afrique du Sud. Ce long métrage est inspiré d'un livre témoignage du militant anti-apartheid blanc, Donald Woods, Vie et mort de Steve Biko. Il y raconte l'amitié qui le liait à ce militant noir, figure du Mouvement de la Conscience noire (BMC) tué en prison en 1977 par les services de sécurité du régime sud-africain.
Après avoir cessé de jouer à la fin des années 1970, Richard Attenborough était repassé devant la caméra en 1993. Steven Spielberg l’avait en effet convaincu de sortir de sa retraite pour jouer le vieux professeur de Jurassic Park.