C’est en tant que fervente défenseuse de la liberté d’expression que Siminie Behbahani s’est distinguée après l’avènement de la République islamique en Iran. Femme de caractère, elle n’a cessé de clamer la liberté des prisonniers politiques et d’opinion qu’ils soient écrivains, journalistes ou défenseurs des droits de l’homme et cela dans les moments les plus difficiles de l’histoire récente de son pays.
Lauréate de la médaille Carl von Ossietzky en 1999, ainsi que du prix Simone de Beauvoir en 2009, Simine Behbahani fut deux fois nominée pour le prix Nobel de littérature. Elle est l’auteure de plusieurs dizaines d’œuvres qui ont sensibilisé les lecteurs au mal-être de la femme iranienne.
Plusieurs fois primée à l'étranger, elle s’est rendue pour la dernière fois en août 2013, en Hongrie pour recevoir le prix Janus Pannonius qui lui a été décerné par l’Association hongroise des écrivains en présence de Farzaneh Milani, traductrice des œuvres de Behbahani en anglais.
Toute une vie consacrée à la quête de la liberté
Née en juillet 1927 dans une famille de poètes, écrivains et dirigeants de la première révolution moderne dite constitutionnelle en Iran, Simine Behbahani était surtout connue pour ses créations et innovations inédites dans le domaine de la poésie classique persane.
A la fin des années 1960, Simine Behbahani devient, à côté d’autres poètes et écrivains iraniens, membre du « Conseil de la poésie et de la musique » en Iran et au moment de la révolution islamique en 1979 adhère à l’« Association des écrivains iraniens » créée avant la révolution et destinée à lutter contre la censure.