Mort de Robin Williams: les hommages affluent

L’acteur Robin Williams a été retrouvé mort ce lundi 11 août à son domicile. Âgé 63 ans, il était connu notamment pour ses rôles dans Good Morning Vietnam, Mrs Doubtfire ou Will Hunting. L’annonce de son décès a provoqué un élan d’hommages, en premier lieu aux Etats-Unis.

Talent immense, grand homme, génie. Sur le réseau social Twitter, les mots ne manquent pas pour rendre hommage à l'acteur disparu. Ceux du réalisateur Steven Spielberg sont emplis de tristesse. « Robin était un ami, et je n'arrive pas à croire qu'il ne soit plus là », écrit-il. Émotion partagée par le réalisateur de Gravity. Alfonso Cuaron se dit « abasourdi par la perte d'un homme aimé du cinéma ».

L'un des messages les plus touchants vient peut-être de l'académie des Oscars, avec une simple citation du dessin animé Aladdin : « Génie, tu es libre ». Robin Williams avait prêté sa voix à ce personnage. Le président Barack Obama, lui-même, résume une carrière avec des termes simples : « Il nous a fait rire et pleurer ».

En France, également, les réactions affluent. Celle malicieuse de Michaël Youn : « J'ai l'impression de perdre une deuxième fois De Funès », déclare l'acteur. Les politiques ne sont pas en reste. Un seul exemple, le tweet de Christiane Taubira. La garde des Sceaux retient une chose de l'acteur : « Son art des métamorphoses. »

Une intense émotion aux Etats-Unis

La mort de Robin Williams a occupé une large place ce mardi soir dans les journaux télévisés des grandes chaînes
. Rarement la mort d’un acteur ou d’une actrice, même celle des plus grands comme Lauren Bacall qui vient de mourir à l’âge de 89 ans, a provoqué aux Etats-Unis un tel degré d’émotion dans tous les segments de la population, des plus humbles aux plus célèbres ou puissants, nous raconte notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet.

Cette tristesse sincère peut s’expliquer par l’effet de surprise et aussi par les circonstances dans lesquelles Robin Williams est mort.

La dépression dont il avait souffert toute sa vie avait finalement eu raison de lui. Et c’est sans doute ce qui a le plus attristé les Américains, car il leur avait tant donné : il les avait fait rire, beaucoup, mais pleurer aussi, tant son talent était varié.

C’était un homme simple et généreux qui avait effectué de nombreuses tournées pour les soldats en Irak et en Afghanistan, avait joué devant les enfants malades, et c’est pourquoi les messages de tristesse affluent de Hollywood, des politiques dont le ministre de la Défense Chuck Hagel et des millions de fans qui s’expriment sur les médias sociaux ou qui déposent des bouquets à côté de l’étoile qui lui avait été dédiée sur le boulevard des stars à Los Angeles.

A celui qui restera pour toujours le Disc Jockey de la radio des armées qui réveillait les troupes en Indochine au cri de « GOOOOOD MORNING VIETNAM ! », les Américains disent « Goodbye, Robin », alors qu’un cinéma de San Francisco a écrit sur sa marquise : « Repose en Paix Robin et fais bien rigoler le Bon Dieu ».

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