Majoritaires dans le monde, ces jeunes du Tiers-Monde constituent « un défi » à « la culture des privilèges consolidés, dont ne bénéficie qu'une petite partie de la population du monde occidental », a-t-il ajouté, dans une vive dénonciation de la culture de l'Europe et de l'Amérique du Nord, alors qu'il recevait les participants à l'assemblée plénière annuelle du Conseil pontifical de la culture.
Le Vatican fustige souvent des formes nouvelles de « néo-colonialisme » culturel, particulièrement chez les jeunes citadins des pays en développement qui perdent leurs racines traditionnelles et se voient imposer des modèles de valeurs étrangers aux leurs.
Benoît XVI a exprimé une appréciation positive de maints aspects de la culture des jeunes: « Nous voulons leur renouveler notre confiance, et l'Eglise a besoin de leurs énergies et de leur vitalité », a dit le pape. Selon Benoît XVI, le climat d'instabilité culturelle, politique et économique a une forte influence sur la sphère affective des jeunes. Il peut donner lieu, selon lui, à des phénomènes comme « la mise en scène de la vie intime et personnelle » (sur internet) et une « fermeture individualiste et Narcissique » qui les éloigne des aspirations religieuses.
Le président du Conseil pontifical de la culture, le cardinal Gianfranco Ravasi, avait auparavant décrit au pape « l'horizon complexe de la culture des jeunes »: individualisme et influence des modes, mais aussi volontariat, sport, amitié ou encore musique.
Le message évangélique passe mal dans la société de l'hyper-communication. D'où la nécessité réaffirmée par l'Eglise d'une présence accrue sur les réseaux sociaux, du dialogue avec les non-croyants, d'un renouvellement du langage de l'Eglise et d'une catéchèse plus moderne, comme le catéchisme pour jeunes publié en 2011, Youcat.