Pour certains passagers de la flottille internationale, le périple n'est pas encore terminé. Hier lundi 31 mai, les passagers ont été sortis des bateaux, un par un, et systématiquement encadrés par des membres des forces israéliennes, qui craignaient de nouveaux débordements au moment de leur débarquement.
C'est dans le port d'Ashdod qu'ils ont commencé à être interrogés par les services d'immigration israélien. La plupart des passagers du Marmara sont turcs, mais il y avait aussi, à bord du ferry qui a subit l'abordage meurtrier et des autres embarcations, des Israéliens, des Palestiniens, des Américains et des Européens.
Il y avait beaucoup de militants anonymes mais aussi quelques personnalités : des responsables politiques, un rescapé de l'Holocauste ou l'écrivain suédois Henning Mankell. Certains des passagers, qui avaient la nationalité israélienne ont été relachés, c'est le cas notamment d'une député arabe israélienne, mais d'autres sont toujours en détention comme le dirigeant de la Branche Nord du mouvement islamiste, le Cheich Raed Salah.
En tout, pour l'instant, 480 personnes sont officiellement détenues et 48 autres ont déjà été accompagnées à l'aéroport pour être expulsées vers leur pays d'origine.
Plusieurs Français ont passé la nuit en prison
Côté Français, pour l'instant six ressortissants ont été identifiés : l'un d'entre eux a déjà été expulsé, dès hier, dans la plus grande discrétion, et cinq autres ont passé la nuit au centre de rétention de Beersheva, dans le sud d'Israël. Les autorités consulaires françaises espèrent pouvoir les rencontrer aujourd'hui très rapidement.
Pour l'instant, on ne sait pas si ces Français ont passé la nuit en prison parce qu'ils refusaient l'expulsion immédiate, ou si c'est simplement parce qu'ils ont été débarqués trop tard hier soir pour pouvoir être acheminés dans la foulée vers l'aéroport Ben Gourion.
On ne sait pas non plus encore combien sont les éventuels autres Français car tous n'ont pas encore été identifiés. C'est le cas notamment du militant pro-palestinien Thomas Sommer-Houdeville, qui ne figure pas encore sur les listes fournies par les autorités israéliennes. Enfin, on ne sait pas non plus si d'autres Français sont à bord du septième bateau de la flottille qui a appareillé hier soir en direction de Gaza.
Le navire irlandais -qui est parti avec du retard car il avait une avarie -entend bien briser le blocus. Les autorités israéliennes ont déjà annoncé qu'elles continueraient d'empêcher tout autre bateau humanitaire d'approcher.