L’indignation, c’est le sentiment qui domine parmi ceux qui ont perdu des proches dans l'accident du vol Air France qui assurait la liaison entre Rio de Janeiro et Paris l'année dernière. Un an après le crash, 20 millions d'euros ont été investis pour retrouver l'épave. Mais 4% seulement de l'appareil ont été localisés et il n'y a aucune trace des boîtes noires. Nelson Faria Marinho est le président de l'association des familles de victimes du vol 447, il demande des explications à Air France :
« Je suis sûr qu’ils en savent beaucoup plus que ce qu’ils nous racontent. Il faut avoir beaucoup plus de transparence et d’honnêteté par rapport aux familles des victimes. Aucune cérémonie, aucune messe ne va changer tout cela si nous ne connaissons pas la vérité. »
« Un problème de sondes Pitot »
Sylvain Meyer est l'avocat de l'association qui regroupe plus de cent familles de douze nationalités. Pour lui ce sont les sondes Pitot qui sont à l'origine de la catastrophe. Ces sondes qui mesurent la vitesse de l'avion se sont révélées défectueuses :
« C’est clair que c’est un problème de sondes Pitot, ordinateur central, panne, boum. C’est très exactement ce qui s’est passé. Malheureusement pour l’avion d’Air France, le pilote n’a pas pu rattraper à temps. »
Les proches des victimes exhortent les enquêteurs à continuer le travail. La décision de poursuivre ou d'arrêter les recherches reste pour l'instant en suspens.