La réforme électorale était une des promesses du défunt président Umaru Yar’Adua. Dans son sillage, le nouveau chef d’Etat Goodluck Jonathan en a fait son cheval de bataille. Début mai, il a ainsi limogé Maurice Iwu, président de la Ceni, la Commission électorale nationale Indépendante. L’homme avait été fortement critiqué pour les bourrages d’urnes et les pratiques d’intimidation qui avaient entaché le scrutin présidentiel de 2007.
Certes, le nom de son remplaçant n’a pas encore été dévoilé. Mais en attendant, le 29 mai, lors d’un discours à la nation diffusé sur les chaînes de télévisions nigérianes, Goodluck Jonathan a tenu à réaffirmer son engagement en faveur d'élections libres et équitables : « laissez-moi vous assurer que cette fois, chaque vote comptera » a-t-il martelé.
Le président a également pressé le Parlement à adopter la réforme électorale avant la fin de l’année. Au rang des changements, le texte recommande notamment la mise en place d'un délai de six mois entre le jour du scrutin et l'investiture du chef de l'Etat. Investiture qui selon la Constitution, doit avoir lieu au mois de mai.
En clair, au cas où la mesure est adoptée, cela pourrait signifier que l'élection soit avancée et ait lieu à la fin 2010 et non comme prévu, en avril 2011.