Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
L’exécution de Hank Skinner avait été suspendue, in extrémis, fin mars, une heure à peine avant qu’il ne reçoive l’injection létale. A l’époque, la Cour Suprême avait simplement décidé de prendre le temps de consulter le dossier, pour déterminer s’il était recevable. Les juges annoncent donc qu’ils vont examiner la requête sur le fond, ce qui constituera sans doute un précédent majeur.
Hank Skinner a été condamné à mort en 1995, pour le meurtre de sa compagne et des deux enfants adultes de celle-ci. Il a toujours clamé son innocence, et, parce que l'affaire a été jugée, l’Etat du Texas refuse de le laisser effectuer, même à ses propres frais, des tests ADN qui permettraient selon ses avocats de prouver son innocence.
La question à laquelle devront répondre les juges de la Cour Suprême est donc celle-ci : en refusant ces tests, est-ce que l’Etat du Texas viole les droits fondamentaux du condamné tels que garantis par la Constitution ?
Le cas sera formellement examiné à l’automne prochain. Hank Skinner a déjà passé plus de15 ans dans le couloir de la mort, et pour lui, c'est le dernier recours.