Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
L’épreuve de force entre la direction de British Airways et son personnel navigant s’intensifie : les négociations du week-end n’ont rien donné et les deux parties s’accusent mutuellement de bloquer toute avancée. Le nouveau débrayage à l’appel du syndicat Unite devrait donc s’étaler jusqu’à début juin, juste avant le lancement de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud.
De son côté la compagnie tente de minimiser l’impact de ces grèves en prévoyant le maintien de 60% de ses vols long-courriers et de plus de la moitié de ses vols moyen-courriers au départ de l'aéroport londonien d'Heathrow.
Mais cette grève, qui porte à l'origine sur des suppressions de postes et un plan d'austérité s’est aggravée depuis que par mesure de rétorsion, la direction a retiré aux syndicalistes le droit à des voyages quasi-gratuits, après un premier mouvement en mars. Ces indemnités de voyage sont désormais devenues un point de conflit majeur, alors que British Airways a fait état d'une perte annuelle record sur l'exercice 2009-2010 sous le coup notamment de l'impact des grèves.
Le gouvernement de coalition Tories-Lib-dem, qui a pris les rênes du pouvoir il y a deux semaines, a pressé les deux parties de résoudre ce conflit pour le bien de la compagnie et de ses passagers sans aucun succès pour l’instant.