Crise coréenne : Washington tente de rallier Pékin

A Pékin, Hillary Clinton profite du premier jour du dialogue sino-américain pour tenter de s’allier la Chine dans le cadre d’éventuelles sanctions contre Pyongyang. Pour l’instant, les autorités chinoises ont fait preuve de prudence devant les résultats de l’enquête internationale qui accuse Pyongyang d'avoir coulé la corvette sud-coréenne Cheonan, provoquant la mort de 46 marins, le 26 mars dernier. Les Etats-Unis ont besoin de l’appui de Pékin, membre du Conseil de sécurité des Nations unies, la Chine qui est aussi le principal allié de la Corée du Nord.

C’est généralement à Pékin que se déroule la bataille diplomatique entre les deux Corées, c’est toujours depuis la Chine que sont validées les options permettant de faire avancer le dialogue entre les deux frères ennemis ou, à l’inverse, les sanctions exigées par la communauté internationale quand Pyongyang va décidemment trop loin.

Hilary Clinton le sait bien. A Pékin, la secrétaire d’Etat Américaine a rappelé le précédent de 2009, quand les autorités chinoises avaient permis l’adoption de résolutions à l’ONU condamnant un essai nucléaire nord-coréen.

La Chine ne veut pas risquer l’isolement international. Elle reste en même temps le premier fournisseur de Pyongyang en denrées alimentaires, en combustible et en armes. Elle est aussi le seul pays qui semble encore exercer une influence sur le régime de Kim Jong-il.

Le numéro un Nord-Coréen était en Chine il y a deux semaines. Cette visite entourée du plus grand secret, au lendemain du naufrage du Cheonan, na pas manqué d’inquiéter la Corée du Sud qui a convoqué immédiatement l’ambassadeur chinois à Séoul. Embarras de Pékin mais crainte aussi toujours de la part des Chinois d’un nouvel afflux de réfugiés nord-coréens, en Chine, en cas de sanctions contre le régime voisin.

 

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