Il n’y a guère « de problèmes dans le monde qui peuvent être résolus uniquement par les Etats-Unis et la Chine » a expliqué la Secrétaire d’Etat américaine en arrivant à Shanghai. « Mais peu d’entre eux, a-t-elle immédiatement ajouté, peuvent être réglés sans les Etats-Unis et la Chine ensemble ».
C’est particulièrement vrai pour le conflit qui oppose les deux Corées. Or sur la question, les deux grandes puissances sont encore loin de jouer la même partition. Pyongyang est certes devenue un « ami encombrant », mais la Corée du Nord reste l’alliée de la Chine. D’où les appels au calme lancés par Pékin alors que Séoul ne cesse de réclamer une réaction ferme des pays voisins suite au torpillage du Cheonan.
A Tokyo, Hillary Clinton a promis d’adresser à la Corée du Nord « un message clair et sans équivoque ». Des discussions intenses auront lieu en Chine sur le sujet, a-t-elle prévenu. Mais pour l’instant, Pékin affirme qu’il faut à tout prix « éviter l’escalade ». Un appel à la retenu qui, s’il est maintenu, ne laisse guère d’option en matière de sanctions. La Chine disposant du droit de véto au conseil de sécurité de l’ONU.