Ouverture du dialogue Chine - Etats-Unis: Pékin fait un geste sur le yuan

La nouvelle session du dialogue annuel sino-américain s’est ouverte ce 24 mai à Pékin sous la direction des plus hauts responsables diplomatiques et économiques des deux pays. Cette réunion qui se déroule dans un contexte régional difficile a été marquée par un geste de bonne volonté du président chinois concernant le yuan.  Concernant la tension régionale, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a affirmé que les Etats-Unis « travaillaient dur pour éviter une escalade » dans la péninsule coréenne où Pyongyang est accusée d'avoir coulé une corvette sud-coréenne.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

Le président Hu Jintao a fait une courte apparition au tout début des travaux, le temps de saluer la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, mais on retiendra surtout ses quelques mots prononcés à propos de la réforme du système monétaire chinois, qui va se poursuivre.

Ce sera un des sujets centraux de ce dialogue sino-américain, les Etats-Unis reprochant à la Chine de manipuler leur monnaie afin de soutenir leurs exportations. Une querelle qui pourrait se focaliser sur un rapport du FMI (Fonds monétaire international), évoquant ces manipulations. Pour l’instant, la Chine a opposé son véto à la publication de ce document.

Chinois et Américains vont aussi tenter d'apaiser les tensions provoqués par les ventes d'armes américaines à Taïwan ainsi que par la rencontre entre le président Barack Obama et le Dalaï-lama.

La question des tentions internationales, et en particulier le torpillage d'un navire de guerre sud-coréen par la Corée du Nord, devrait occuper le devant de la scène. Hillary Clinton va adresser un appel à Pékin pour se joindre aux pressions internationales contre le régime de Pyong Yang. « Aujourd'hui nous faisons face à un grave défi causé par la Corée du Nord, et nous devons travailler ensemble pour répondre à ce défi », a déclaré ce matin la secrétaire d'Etat américaine.

Mais la Chine est toujours très réservée. Elle ne reconnaît pas les conclusions de l'enquête internationale, et se contente d'appeler les parties concernées à la plus grande retenue.

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