Prisonniers politiques: le président cubain pourrait desserrer l'étau

A Cuba, le sort de certains détenus politiques pourrait s'améliorer à compter du 24 mai. Selon le journaliste et dissident, Guillermo Farinas, en grève de la faim depuis 87 jours, quelque 18 détenus politiques seront transférés dans des prisons plus proches de leurs domiciles ou dans des hôpitaux pour les plus malades. Si cette information se confirmait, il s'agirait d'un premier geste du président Raul Castro, après la médiation entamée par l'Eglise cubaine.

C'est un représentant de l'Eglise cubaine qui a annoncé à Guillermo Farinas ces transferts susceptibles d'améliorer les conditions de vie de certains détenus malades.

Mais Guillermo Farinas, qui observe lui-même une grève de la faim depuis presque trois mois, estime ce geste insuffisant. Il réclame la libération des détenus les plus affaiblis. « Nous voulons que le gouvernement fasse un geste de bonne volonté et que, sur les 26 détenus malades, il libère les 10 prisonniers qui sont dans un état grave et qui risquent de mourir. Nous voulons que le gouvernement les autorise à quitter le pays, s’ils le veulent. Et pour les autres détenus, qu'ils puissent être hospitalisés à Cuba, entourés de leur famille. Nous attendons que le gouvernement remette à l’Eglise un vrai calendrier pour ceux qui seront libérés, et pour les autres. »

Guillermo Farinas est hospitalisé à Santa Clara et il se dit prêt à cesser sa grève de la faim si ses revendications sont entendues. Il semble aujourd'hui très faible. Il a entamé son jeûne après la mort, le 23 février dernier, d'Orlando Zapata, un prisonnier politique qui était lui-même en grève de la faim.
 

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