Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Après les incendies qui ont détruit les bâtiments publics dans plusieurs villes du nord-est, la police a lancé une campagne d’arrestations des leaders locaux des « chemises rouges ». Plusieurs dizaines d’entre eux ont été arrêtés à Khon Ken, Ubon Ratchathani et Udon Thani.
A Chiang Mai, la grande ville du nord, l’estrade et les barricades des « chemises rouges » ont été démantelées par les policiers. Ils disent y avoir trouvé une trentaine de cocktails Molotov.
Dans ces provinces, les « chemises rouges » ont peur. Elles affirment qu’une campagne de délation est en cours. L’inquiétude est d’autant plus forte que le décret d’état d’urgence accorde une immunité juridique à la police et à l’armée pour les actions entreprises sous son égide.
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a demandé au gouvernement de respecter les droits des personnes arrêtées et de ne pas les détenir dans des places tenues secrètes, mais dans des commissariats de police ou dans des prisons.
Une mise en garde qui intervient après que le gouvernement a décidé de détenir les « chemises rouges » arrêtées dans plusieurs camps militaires de province.