La situation s’est un petit peu calmée cet après-midi même si plusieurs camions militaires sont toujours en position à proximité du camp de gendarmerie et que des tirs sporadiques retentissent régulièrement. Selon le bilan du colonel qui dirige les opérations, la fusillade de ce matin a fait cinq blessés graves, par balle, et un mort.
Ce mort provient des rangs de la FIS, la Force d’intervention spéciale, une unité créée par le régime de transition, très proche de la présidence et qui était en première ligne lors des affrontements.
Pour le moment les forces de l’ordre sont en position d’attente guettant le résultat des négociations qui ont lieu par téléphone. Le Premier ministre et le chef d’état-major seraient en train de parlementer avec les gendarmes retranchés dans leur camp et sur une colline alentour, ce qui rend très difficile l’accès à ce camp.
On ne sait pas exactement sur quelles bases se font ces discussions, on ne sait pas non plus si des civils sont avec les militaires, puisque la journée du jeudi 20 mai avait démarré avec une tentative d’organiser un culte religieux interdit par les autorités.
En tout cas, ces affrontements ont évidemment une connotation politique, car le mouvement des ecclésiastiques qui voulaient organiser ce culte, ainsi que les gendarmes, ne cachent pas leur opposition au régime de Andry Rajoelina.