Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Khalid Ouazzani vivait à Kansas City dans le Missouri, où il possédait un petit commerce de voitures d’occasion et de pièces détachées. L’argent qu’il a reconnu avoir versé à al-Qaïda n’était pas vraiment le sien. En réalité, il avait obtenu plusieurs prêts bancaires pour son entreprise, de l’argent placé par la suite à Dubaï et dont une partie est donc allée au réseau terroriste.
A Kansas City, il était recherché par un grand nombre de personnes auxquelles il devait de l’argent. A commencer par le propriétaire du terrain sur lequel il avait installé son commerce et oubliait de payer son loyer. A l’heure actuelle, on n’en sait pas beaucoup plus sur cet homme de 32 ans, originaire du Maroc mais naturalisé américain en 2006.
Son arrestation au début de cette année, avait été tenue secrète par les enquêteurs américains jusqu’à son inculpation formelle le 19 mai. Mais cette nouvelle affaire montre à quel point les autorités américaines s’inquiètent d’une nouvelle forme de risque terroriste, celle qui viendrait d’individus isolés, relativement intégrés dans la société américaine.
L’homme qui a tenté de faire exploser une voiture piégée en plein cœur de New York le 1er mai, était lui aussi un citoyen américain de fraîche date, et un homme à première vue sans histoire.