Le Premier ministre thaïlandais assure vouloir ramener la paix

Depuis plusieurs heures, un couvre-feu a été imposé dans l'ensemble de la capitale thaïlandaise. Il s'agit d'éviter les pillages alors que l'armée a pris d'assaut en début de journée, la zone dans laquelle étaient retranchés depuis plus de deux mois, les « chemises rouges », ces partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatre.

Les responsables du mouvement avaient ordonné à leurs partisans de se rendre afin d'éviter un bain de sang. L'opération militaire a néanmoins causé la mort de cinq personnes dont un photographe italien. Des affrontements sporadiques se sont poursuivis pendant toute la journée. Plusieurs bâtiments, dont le plus grand centre commercial d'Asie et le siège d'une chaine de télévision, ont été incendiés. Les militaires ont d'ailleurs reçu l'ordre de tirer à vue et sans sommation sur toute personne se livrant au pillage ou participant aux émeutes.

Le chef du gouvernement Abhidsit Vejjajiva a promis de ramner la paix dans son pays. Une tâche difficile alors que depuis des mois les « chemises rouges » réclament sa démission et l'organisation d'élections anticipées. Le gouvernement avait rejeté toute idée de négociation avant de lancer l'assaut ce mercredi contre le camp retranché des « chemises rouges ». L'actuel gouvernement accuse l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatre d'être l'instigateur des violences de ces dernières semaines.

Renversé par un coup d'Etat en 2006, l'homme d'affaire est resté très populaire parmi les Thaïlandais les plus défavorisés. Actuellement en exil, il a annoncé qu'il donnerait une conférence de presse à la fin du mois.

Chaque camp semble donc ne rien vouloir céder et l'on voit mal dans ce contexte comment un compromis pourrait voir le jour. A moins que le roi, figure très respectée mais restée silencieuse ces dernières semaines, ne se décide à intervenir.

 

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