En cette année de commémoration du cinquantenaire des indépendances africaines, c’est l'occasion d’évoquer les nouveaux défis auxquels l’Afrique est confrontée. C’est l’objectif de la grande conférence internationale « Africa 21 » qui a été inaugurée ce mardi matin par le président Paul Biya en présence de plusieurs chefs d’Etat du continent. Lors de son allocution, le président camerounais a notamment plaidé pour l’attribution d’au moins un siège permanent pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l’ONU.
Parmi les défis qui vont être évoqués ces deux jours à Yaoundé : comment l’Afrique peut-elle tirer meilleur parti de ses atouts, quelles sont les conditions de son développement ou, encore, comment peut-elle renforcer sa place sur la scène internationale. Ce sont des questions complexes, auxquelles évidemment il ne sera pas possible de répondre de façon exhaustive en deux jours. Mais c’est pourtant la seule fois cette année – où l’on célèbre le cinquantième anniversaire des indépendances – que ces questions sont débattues à un tel niveau sur le continent africain.
Pour aborder ces nombreuses thématiques, plus de 40 personnalités prestigieuses ont fait le déplacement à Yaoundé. Parmi lesquels on remarque le Burkinabé Blaise Compaoré et le Gabonais Ali Bongo. Il y a aussi des chefs de gouvernement, des ministres et des patrons de grosses entreprises, ainsi que Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine et les anciens Premiers ministres français Michel Rocard et Alain Juppé. La France est représentée par son secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet.
Le président Paul Biya a donné le coup d’envoi de la conférence dans une intervention au cours de laquelle le chef d’Etat camerounais a tenu à rappeler que si les défis à relever étaient nombreux, l’Afrique possède, quand même, ses propres solutions et qu’en 50 ans d’indépendance les pays du continent ont déjà fait beaucoup de chemin, même s’il en reste encore à parcourir.
Et puis, en marge de ces conférences, il faut noter que le Cameroun est en fête depuis la semaine dernière. Même si l’indépendance est datée du 1er janvier 1960, c’est maintenant qu’elle est commémorée, avec un temps fort après demain, jeudi 20 mai, jour de la Fête nationale. Pour mémoire, c’est en 1972 que le Cameroun est devenu un Etat unitaire qui regroupe maintenant francophones et anglophones.