« Ce ne doit pas être interprété comme un échange », assure l'avocat de Vakili Rad, ce mardi 18 mai, alors que la justice vient d'accorder une libération conditionnelle assortie d'une expulsion vers l'Iran à l'homme qui assassiné Chapour Bakhtiar en 1991 en région parisienne.
Même discours de la part des autorités françaises qui répètent que la décision de justice de ce mardi n'a rien à voir avec le retour en France de Clotilde Reiss il y a quelques jours. La jeune étudiante française a été retenue dix mois à Téhéran, dont six semaines derrière les barreaux de la prison d’Evin accusée d'avoir participé à des manifestations antigouvernementales.
Son calvaire judiciaire s'est achevé juste avant la libération de Vakili Rad et aussi quelques jours après le dénouement de l'« affaire Kakavand », du nom de cet ingénieur iranien, retenu en France alors que les Etats-Unis réclamaient son extradition, pour trafic de matériel électronique sensible. Lui aussi a bénéficié d'une décision de la justice française qui lui a permis de rentrer en Iran au début de ce mois de mai.
Troublante chronologie qui n'a pas fini d'alimenter les spéculations sur un « troc » entre Paris et Téhéran et qui s'ajoute à la longue série de libérations d'otages dénouée dans des conditions aussi mystérieuses que polémiques.