Condamné en 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sureté de 18 ans, Ali Vakili Rad a obtenu de la justice, en février dernier, sa libération conditionnelle. Mais il manque, pour qu'il sorte de prison, un élément comme le souligne son avocat, Sorin Margulis : « La loi prévoit que pour que la liberté conditionnelle dite assortie de l’expulsion soit validée par le tribunal, il faut qu’un arrêté d’expulsion intervienne. Cet arrêté d’expulsion est logique puisque monsieur Vakili Rad n’est dans aucune des catégories d’étrangers qui sont susceptibles de pouvoir se maintenir sur le territoire national. Je ne m’explique pas les raisons de ce retard. Je vais m’enquérir des raisons pour lesquelles cet arrêté n’a pas été émis ».
L'affaire a pris un tour politique depuis l'arrestation, en juin dernier, en Iran de la Française Clotilde Reiss. Sorin Margulis refuse pourtant de lier les deux affaires : « Je n’ai aucun élément qui me permette de penser cela. Je vous ai toujours dit quel que soit le stade de la procédure que ces deux affaires étaient pour moi complètement distinctes et que les décisions que j’ai obtenues pour monsieur Vakili Rad sont complètement indépendantes de toute supputation concernant l’affaire de Clotilde Reiss ».
Le ministère français de l'Intérieur ne souhaite pas communiquer sur ce dossier. L’assassin de l'ancien Premier ministre du Shah d'Iran restera en prison au moins jusqu'au 18 mai prochain.