Libération suspecte d'Ali Vakili Rad, l'assassin de l'ancien Premier ministre iranien Bakhtiar

Le tribunal d'application des peines a accordé ce mardi 18 mai 2010 la libération conditionnelle, assortie d'une expulsion, de l'Iranien Vakili Rad, condamné à perpétuité pour l'assassinat à Paris en 1991 de Chapour Bakhtiar, ancien Premier ministre du Shah d'Iran. Le ministre français de l'Intérieur a signé lundi le décret autorisant le retour en Vakili Rad dans son pays. Quelques jours après le retour en France de l'universitaire Clotilde Reiss, bloquée pendant dix mois en Iran. Voilà qui relance les spéculations sur un éventuel «troc» entre Paris et Téhéran.

Le 6 août 1991, Chapour Bakhiar et son secrétaire sont assassinés à l'arme blanche dans la villa proche de Paris, où vivait l'ancien Premier ministre du Shah. Trois suspects sont identifiés, l'un d'eux est appréhendé en Suisse et extradé vers la France. Il s'appelle Vakili Rad, c'est un agent iranien et une cour d'assise spéciale le condamne en 1994 à la prison à perpétuité avec une période de sureté de 18 ans.

A l'été 2009, cette peine incompressible ayant été purgée. Le détenu dépose une demande de libération conditionnelle assortie d'une expulsion. C'est ce processus qui arrive à son terme ce mardi et qui devrait permettre à Vakili Rad de retourner en Iran.
Y a-t-il un lien entre ce dossier et le retour en France de Clotilde Reiss dimanche dernier? Non, assure-t-on à Paris.

De même, les autorités françaises ont démenti tout lien entre le retour de la jeune universitaire et la décision de justice qui a permis la semaine dernière à l'ingénieur iranien Majid Kavavand de s'envoler vers l'Iran alors que les Etats-Unis demandaient son extradition.

Il y a quelques mois, le président iranien Ahmadinejad avait évoqué la situation de ses deux compatriotes emprisonnés en France, alors qu'il était interrogé sur le cas Clotilde Reiss. Paris avait alors parlé de « chantage ».

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