Les Occidentaux demeurent méfiants à l’égard de l’Iran et cela s’est traduit au soir du 17 mai, par une tempête de prudence. Cet échange tripartite ne répond que « partiellement » aux demandes de l’AIEA, affirme Catherine Ashton. La chef de la diplomatie de l’Union européenne attend toujours des nouvelles de Téhéran. « Ils ont mon téléphone dit-elle. J’attends de voir si les Iraniens veulent discuter avec moi».
L’une des portes-paroles va même plus loin et évoque « de graves inquiétudes au sujet de la finalité pacifique du programme iranien ». Même chose du côté du président de l’Union européenne. Depuis Madrid où il assistait à une réunion entre l’Europe et le Chili, Herman Van Rompuy s’est dit « très préoccupé ». « L’Iran dit- il doit rassurer la communauté internationale concernant les intentions qu’il a avec son programme ».
Pour l’instant donc, cet accord, fruit d’une médiation du Brésil et de la Turquie, ne devrait pas faire tomber les soupçons en Europe. Pour la plupart des capitales, l’Iran cherche à se doter de l’arme atomique sous couvert de développer le nucléaire civil. Les Etats-Unis ont sur ce point, soumis à leur partenaire une quatrième résolution visant à sanctionner Téhéran par le Conseil de sécurité de l’ONU.