Trois semaines après le début de la marée noire, on sait au moins une chose : personne, aujourd’hui, n’est capable de dire avec précision quelle quantité de pétrole s’échappe du puits éventré.
Personne ne sait non plus à quel moment la fuite pourra être colmatée. Et c’est donc un Barack Obama visiblement excédé qui a commenté hier les auditions de la semaine au Sénat, au cours desquelles les responsables des groupes industriels impliqués dans l’accident ont chacun tenté de dégager leurs responsabilités :
« Je n’ai pas apprécié ce que j’appellerai un spectacle lamentable pendant les auditions au Congrès : BP et Transocéan et Halliburton se montrant du doigt et s’accusant les uns les autres. Ce qui est clair, c’est que le système n’a pas fonctionné, il n’a pas fonctionné du tout, et cela, tout le monde en est responsable. »
« Tout le monde, y compris le gouvernement fédéral », affirme Barack Obama en reconnaissant que l’on a peut être fait preuve de complaisance en accordant des permis de forage, sans vraiment contrôler que toutes les mesures de sécurité étaient fonctionnelles. Il a ordonné une révision complète de toutes les procédures d’autorisation.