Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Le commerce pour rétablir la confiance : tel était le but de cette rencontre bilatérale gréco-turque. Une vingtaine d’accords ont été signés notamment dans les domaines de l’immigration, l’énergie, ou encore le tourisme. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan était particulièrement enthousiaste.
« Ceux qui écrivent l’histoire pourront écrire qu’aujourd’hui, deux anciennes civilisations sont reparties sur la voie de la paix et de l’amitié. Avec cette rencontre, nous avons fait un pas important, c’est un moment historique. », a dit Recep Tayyip Erdogan.
Les différends qui opposaient les deux pays, notamment la souveraineté de certains territoires de la mer Egée ou le statut de Chypre, ne sont certes pas encore réglés. Mais tout comme son homologue turc, le Premier ministre grec a affiché une franche volonté d’ouvrir un nouveau chapitre dans les relations avec son voisin.
« Malheureusement il y a encore de la peur. Les Grecs peuvent avoir peur d’une attaque des Turcs, comme les Turcs d’une attaque des Grecs. Est-ce que l’on peut empêcher ces peurs ? Bien sûr qu’on peut, avec des règles simples, avec des actions positives. », a rassuré Georges Papandréou.
Et l’une des voies tout indiquée pour ce rapprochement, c’est l’intégration européenne : pour Erdogan la Turquie dans l’Union c’est un « objectif stratégique », a-t-il répété. Objectif pleinement soutenu par son homologue Papandréou.