Etre choisi par le président ne suffit pas pour accéder à la vice-présidence du Nigeria. Pour entrer en fonction, Namadi Sambo devra faire consensus au Sénat et au Parlement, et selon la Constitution de 1999, seule l'Assemblée nationale peut annoncer sa nomination.
Ce rôle de l'Assemblée nationale, Goodluck Jonathan y avait déjà été confronté au mois de mars. Il avait dû proposer au Sénat une liste de noms afin de pouvoir former son nouveau gouvernement.
En ce qui concerne le choix de Namadi Sambo, il est gouverneur d'une province du nord musulmane alors que Goodluck Jonathan représente le sud chrétien. Cette alternance au pouvoir n'est pas imposée par la Constitution nigériane, elle l'est en revanche par les règles internes du Parti démocratique du peuple (PDP), le parti au pouvoir.
Un choix qui semble donc assez stratégique. Namadi Sambo est entré en politique seulement en 2007 quand il a été élu gouverneur de la province du Kaduna, il n'est donc pas perçu comme une menace pour le président Goodluck Jonathan.