Le retrait américain d’Irak se fera selon le calendrier

Le retrait des troupes américaines d'Irak se fera au rythme prévu et ne devrait pas être ralenti par les violences ou le retard dans la formation d'un nouveau gouvernement irakien, a assuré mardi 11 mai le porte-parole du ministère de la Défense américain, Geoff Morrell.94 000 soldats américains sont toujours stationnés en Irak, mais rien n'indique que le calendrier soit effectivement tenu.

Environ 42 000 hommes auront quitté l'Irak dans quinze semaines, ne cessent de rappeler les autorités américaines. Selon les accords conclus avec l’Irak en 2008, 50 000 soldats - pour l'essentiel des logisticiens et des conseillers- se retireront, eux, le 31 décembre 2011.

Voilà pour les intentions. Reste que l'Irak n'a toujours pas de gouvernement. Les différentes formations politiques ne parviennent toujours pas à s'entendre et il y a peu de chances qu'elles y parviennent assez rapidement.

Une vague de violence extrême

On voit mal donc comment l'armée américaine pourrait opérer son retrait en laissant un Irak sans réelle gouvernance. D'autant que la vacance du pouvoir s'accompagne d'une vague de violence extrême. Ces dernières 72 heures, des attentats ont tués 119 personnes et blessés 500 autres. Le bilan le plus lourd depuis le début de l'année. Hier soir mercredi 12 mai, un attentat à la voiture piégée a fait sept morts et 22 blessés dans un café de Sadr City, l'immense banlieue chiite de Bagdad.

Les 262 000 soldats et 500 000 policiers irakiens formés par l'armée américaine sont-ils à même d'assurer la sécurité ? Pas sûr du tout, de l'aveu même du ministre irakien de l'Intérieur. Difficile, dans ces conditions, de tenir effectivement les délais. Pour beaucoup, les déclarations de Washington constituent des moyens de pression sur les partis politiques pour les forces à trouver un terrain d’entente.

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