(avec AFP)
Laura Chinchilla, âgée de 51 ans, est la troisième femme d'Amérique centrale à accéder à une présidence, après Violeta Chamorro au Nicaragua et Mireya Moscoso au Panama. Cette sociale-démocrate, ancienne ministre et vice-présidente de M. Arias, devra affronter une situation économique difficile et une absence de majorité absolue à l'Assemblée nationale. D'ailleurs elle a du conclure une alliance avec la deuxième plus grande formation de l’opposition, le Mouvement libertaire de Otto Guevara. Elle devrait donc gouverner au centre.
Dans son discours d'investiture, elle a souligné sa volonté d'oeuvrer pour tous les Costaricains. «Mon gouvernement vous représentera tous et toutes» a-t-elle déclaré. Elle avait d'ailleurs invité à la cérémonie tous ses compétiteurs à l'election présidentielle de février et des représentants des sept provinces du pays.
Laura Chinchilla avait fait campagne sur la réduction de la pauvreté et de l'insécurité croissante dans ce pays souvent considéré comme un havre de paix et de relative prospérité dans une région rongée par la violence et la pauvreté. Cela avait d'ailleurs valu au Costa Rica le surnom de «Suisse d'Amérique centrale». «Nous travaillerons pour un Costa Rica plus prospère et compétitif», a-t-elle déclaré dans son discours devant ses concitoyens, les présidents d'Amérique centrale, de Colombie, d'Equateur du Mexique de Géorgie ou encore le prince héritier d'Espagne, Felipe, venus assister à la cérémonie d'investiture.