Selon les résultats officiels dans 626 des 650 circonscriptions disponibles à 11H35 TU, les Tories comptaient 294 députés (36,1% des suffrages), devant le Parti travailliste au pouvoir depuis 1997 qui obtenait 252 sièges (29,2%) à la chambre basse du Parlement de Westminster. Les résultats complets ne devaient être connus qu'en fin d'après-midi vendredi.
Même s'ils s'emparaient de la totalité des postes restants, les Tories ne pourraient décrocher la majorité absolue de 326 sièges sur les 650 de la chambre des Communes. Et, si les Tories sont d'ores et déjà assurés de la victoire en sièges et en suffrages, le trophée du vainqueur, à savoir la direction du gouvernement, pourrait leur échapper si le Parti travailliste au pouvoir parvenait à former une coalition avec le parti libéral démocrate, détenteur de 53 sièges (22,9%) à la même heure.
Le parti libéral démocrate pointe donc en troisième position, échouant à transformer en sièges la soudaine popularité que leur chef Nick Clegg avait connue à la faveur des débats télévisés de la campagne.
Les travaillistes ont clairement fait savoir qu'ils avaient l'intention de tenter de se maintenir au pouvoir, de préférence par le biais d'une coalition avec les libéraux-démocrates. La perspective a immédiatement déclenché la colère des conservateurs. « Le gouvernement Labour n'a plus l'autorité pour gouverner notre pays », a estimé dans la nuit le chef de file tory, David Cameron.
L'absence de majorité absolue aboutit au premier « Parlement suspendu » (hung parliament) depuis 1974 et devrait déboucher sur des tractations longues et âpres avec les libéraux-démocrates qui souhaitent changer le mode de scrutin pour le faire évoluer vers davantage de proportionnelle.
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