Il y a un mot à la mode dans la presse malgache : la confusion. Près d’une semaine après l’échec de la réunion de Pretoria, on ne sait toujours pas sur quel pied danser. Les militaires étaient censés donner le tempo, mais les hommes en uniformes ne sont pas tous dans le même rythme.
L’armée et la police doivent-ils participer à un gouvernement de salut public ? La question divise dans la rue, mais aussi, et surtout, dans les casernes.
Jeudi soir, le chef d’état major a finalement annoncé qu’il ne désignerait personne : si un officier veut devenir ministre, ce sera en son nom propre. Ce n’est sans doute pas la réaction qu’attendait Andry Rajoelina, qui misait beaucoup sur la réussite de ce « Plan B » militaro-civil.
Cacophonie générale
Toute la journée, le président de la Haute autorité de la Transition a consulté tour à tour des politiciens de tout bord, y compris issus du parti de l’ancien président Marc Ravalomanana. Le compte-rendu officiel de ces discussions ajoute à la cacophonie générale, chacun y étant allé de son petit couplet, présentant ses solutions personnelles et forcément contradictoires avec celles du voisin.
Alors que des décisions tranchées devaient être annoncées de façon imminente, la musique pour une sortie de crise semble ainsi encore à écrire.