La Grèce sous tension après une journée de violences

La Grèce est « au bord du gouffre », a déclaré le président grec Carolos Papoulias après les violences qui ont fait trois morts mercredi 5 mai lors des manifestations contre le plan d'austérité économique mis en place dans le pays. Les victimes ont été piégées dans l'incendie d'une banque déclenché par un cocktail Molotov.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Les affrontements ont commencé un peu avant 14 heures (heure locale) dans le centre d’Athènes. Au début il s’agissait des traditionnels affrontements que l’on observe dans presque toutes les manifestations en Grèce entre jeunes et forces de l’ordre. Jets de projectiles d’un côté, envoi de gaz lacrymogènes de l’autre.

Mais au moment où le cortège est arrivé devant le Parlement, l’ambiance a complètement dégénéré. On a pu assister à des scènes de guérilla urbaine tandis que les forces de police ont évacué sans ménagement les manifestants.

Pendant que le cortège se dispersait, non loin de là, un incendie s’est déclaré dans le bâtiment d’une banque. Provoqué par un cocktail Molotov l’incendie a fait trois morts. Dès que l’information a été officialisée, une minute de silence a été observée au Parlement.

Le Premier ministre George Papandréou a dénoncé un brutal acte meurtrier. En fin de journée le calme est revenu dans la capitale grecque. Mais un calme bien tendu : le centre est désormais quadrillé par les forces de l’ordre.

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