Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Ce verdict survient alors qu’une rencontre récente entre les Premiers ministres indien et pakistanais a marqué un réchauffement des relations entre les deux puissances nucléaires de l’Asie du Sud.
Mais l’apaisement entre les deux voisins reste fragile, et les tensions promptes à être ranimées. Islamabad continue d’être blâmé par New Dehli, qui lui reproche de ne pas s’en prendre aux groupes jihadistes basés sur son territoire.
A l’issue du procès d’Ajmal Kasab, le seul survivant du commando qui a perpétré les attaques de Bombay, le ministre de l’Intérieur indien s’est fait l’écho de la méfiance de son pays à l’égard de son voisin : « Ce verdict est un message fort envoyé au Pakistan qui doit comprendre qu’il ne peut pas exporter le terrorisme en Inde » a-t-il expliqué.
Côté pakistanais une réaction peu surprenante, l’un des porte-paroles d’Hafiz Saeed autrement dit le fondateur du Lashkar-e-taiba, le groupe jihadiste pakistanais considéré par New Dehli comme le responsable des attaques de Bombay s’est insurgé contre la décision de justice.
« L’inde essaye de dénigrer un groupe qui est un mouvement de libération du Cachemire. Seul un Pakistanais a été condamné. Quant aux co-accusés indiens de Kasab, ils ont été acquittés. On peut se poser des questions » a-t-il affirmé.
Une manière non dissimulée d’essayer d’attiser une nouvelle fois les tensions entre l’Inde et le Pakistan.