La justice indienne envoie un message fort au Pakistan

C’est ce mardi 4 mai 2010 que Mohammed Ajmal Kasab connaîtra sa peine. Il risque la pendaison. Seul survivant du commando islamiste des attentats de Bombay en novembre 2008, ce Pakistanais de 22 ans a été reconnu coupable par la justice indienne. Le groupe jihadiste pakistanais considéré par New Dehli comme le responsable des attaques de Bombay s’est insurgé contre cette décision de justice qui marque un message fort envoyé au Pakistan, selon le ministre de l'Intérieur indien.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

Ce verdict survient alors qu’une rencontre récente entre les Premiers ministres indien et pakistanais a marqué un réchauffement des relations entre les deux puissances nucléaires de l’Asie du Sud.

Mais l’apaisement entre les deux voisins reste fragile, et les tensions promptes à être ranimées. Islamabad continue d’être blâmé par New Dehli, qui lui reproche de ne pas s’en prendre aux groupes jihadistes basés sur son territoire.

A l’issue du procès d’Ajmal Kasab, le seul survivant du commando qui a perpétré les attaques de Bombay, le ministre de l’Intérieur indien s’est fait l’écho de la méfiance de son pays à l’égard de son voisin : « Ce verdict est un message fort envoyé au Pakistan qui doit comprendre qu’il ne peut pas exporter le terrorisme en Inde » a-t-il expliqué.

Côté pakistanais une réaction peu surprenante, l’un des porte-paroles d’Hafiz Saeed autrement dit le fondateur du Lashkar-e-taiba, le groupe jihadiste pakistanais considéré par New Dehli comme le responsable des attaques de Bombay s’est insurgé contre la décision de justice.

« L’inde essaye de dénigrer un groupe qui est un mouvement de libération du Cachemire. Seul un Pakistanais a été condamné. Quant aux co-accusés indiens de Kasab, ils ont été acquittés. On peut se poser des questions » a-t-il affirmé.
Une manière non dissimulée d’essayer d’attiser une nouvelle fois les tensions entre l’Inde et le Pakistan.

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