Le chef taliban pakistanais Hakimullah Mehsud réapparaît et menace les Etats-Unis

Le chef des talibans pakistanais, Hakimullah Mehsud, donné pour mort après un raid d'un drone de la CIA en janvier dernier, apparaît sur des enregistrements vidéo mis en ligne sur internet dans lesquels il menace les Etats-Unis. Le groupe taliban Tehrik-e-Taliban-e-Pakistan (TTP) dirigé par Mehsud a revendiqué l'attentat raté à la voiture piégée samedi 1er mai à Times Square, au cœur de New York, dans une autre vidéo dont l'authenticité a cependant été mise en doute.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

« L’heure où nos soldats attaqueront les principales villes des Etats-Unis est très proche et si Dieu le veut nous allons frapper très violemment cette Amérique fanatique », affirme dans une vidéo Hakimullah Mehsud, le chef du TTP, autrement dit le mouvement des talibans pakistanais.

Depuis janvier des rumeurs persistantes donnaient pourtant pour mort le leader du TTP, au lendemain d’un tir de missile américain sur les zones tribales. Les opérations des Etats-Unis contre le chef des talibans pakistanais s’étaient intensifiées quand Hakimullah Mehsud avait revendiqué la responsabilité d’une attaque contre une base de la CIA qui avait causé la mort de 7 Américains dans l’est de l’Afghanistan en décembre dernier.

Après plusieurs mois de silence, Hakimullah Mehsud réapparaît donc publiquement pour menacer les Etats-Unis. Lundi 3 mai, une autre vidéo dans laquelle le mouvement des talibans pakistanais revendique l’attentat raté de Times Square à New York a également été rendue publique. Mais rien ne prouve que le TTP soit effectivement responsable de la tentative d’attentat à la voiture piégée aux Etats-Unis.

D’autant que dans le passé, ces mêmes combattants islamistes ont déjà revendiqué une attaque sur le sol américain dont ils n’étaient pas responsables. Il n’est par ailleurs pas certain que le TTP ait les moyens de frapper en dehors de sa région. Ce qui est sûr en revanche, c’est que les talibans apparaissent pour le moment comme les vainqueurs de la guerre de communication.
 

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