«Todos somos Arizona»: les opposants à la loi sur l'immigration manifestent aux Etats-Unis

Indignés par la récente loi adoptée en Arizona pour combattre l’émigration illégale, des milliers d’Américains, beaucoup d'origine hispanique, ont manifesté ce samedi 1er mai, à travers les Etats-Unis. Ils ont réclamé une réforme de la législation sur l'émigration comme Barack Obama s'y était engagé lors de la campagne présidentielle. Il y a eu plus de 70 rassemblements, le plus imposant étant à Los Angeles.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Des manifestations, dépassant par leur nombre les espérances des organisateurs, ont eu lieu dans 70 villes américaines. Ils étaient 50 000 à Los Angeles, 25 000 à Dallas, plus de 10 000 à Chicago, et plusieurs milliers à San Francisco et Washington. Dans la capitale fédérale, il y a eu 35 arrestations de manifestants qui protestaient devant la Maison Blanche. Partout les mêmes slogans: « Honte à l’Arizona » ou « Nous sommes tous Arizoniens ».

En étant le premier Etat à criminaliser l’émigration clandestine, l’Arizona a joué le rôle de catalyseur en réunissant contre lui tous ceux qui réclament une réforme qui permettrait aux 12 millions d’émigrés illégaux de pouvoir régulariser leur situation, sans risquer la déportation ou la prison. Le texte promulgué, il y a dix jours, impose aux policiers de vérifier les conditions de séjour de toute personne au sujet de laquelle ils auraient un « soupçon raisonnable », ouvrant ainsi, selon les détracteurs de la loi, la porte au délit de faciès.

La manifestation la plus importante a eu lieu à Los Angeles, ville de Californie où la communauté latino-américaine est particulièrement nombreuse : « Nous, les Latinos sommes les juifs du XXIe siècle », disait une de leurs banderoles. Le cardinal Mahony déclarait sous les applaudissements: « Aux yeux de Dieu, tout le monde est légal ».

A Chicago, amertume des manifestants qui espéraient qu’une fois à la Maison Blanche, leur plus célèbre résident ferait plus pour faire avancer le dossier de l’émigration. Sur une de leurs bannières on pouvait lire : « Hé ! Obama, ne déporte pas ma mama ».

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