Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
L’onde de choc n’en finit pas de secouer les Etats-Unis. La loi adoptée par l’Etat de l’Arizona, frontalier avec le Mexique, permet aux forces de l’ordre de contrôler quiconque pourrait être suspecté d’être un immigrant clandestin. Les organisations de défense des droits de l’Homme parlent de discrimination raciale et plusieurs groupes ont recommandé le boycott par les consommateurs américains de tous les produits en provenance de cet Etat. Le maire de San Francisco, en Californie, a même interdit tout voyage officiel dans cet Etat, aux fonctionnaires de la ville.
A Washington, le gouvernement fédéral aussi s’inquiète. Les ministères de l’Intérieur et de la Justice étudient les moyens de faire bloquer le texte, que Barack Obama a publiquement désapprouvé il y a quelques jours.
Dans le même temps, plusieurs parlementaires de l’Etat très républicain du Texas annoncent qu’ils ont l’intention de présenter un projet de loi similaire. Ils sont encouragés en cela, peut-être, par les sondages récents qui montrent qu’en Arizona, une large majorité des électeurs sont d’accord avec les mesures qui viennent d’être adoptées.